La création scientifique mérite-t-elle un traitement juridique à part ?
A relever dans la conclusion de l’éditorial du numéro 7 de juillet 2004 de PloS Biology :
`[…] La littérature scientifique et médicale diffère des œuvres des fiction, du cinéma et de la musique. Le gouvernement des Etats-Unis investit plus de 28 milliards de dollars par an dans les seuls Instituts Nationaux de la Santé [National Institutes of Health] pour financer des recherches en biologie et en médecine. Les scientifiques qui effectuent ces recherches et celles financées par d’autres institutions à vocation publique dans ce pays et à l’étranger ont une obligation morale claire et nette de partager les connaissances qu’ils créent, et ce pas seulement avec des étudiants et avec les enseignants de l’élite des universités occidentales, mais aussi avec toute personne pouvant l’utiliser et pouvant en tirer quelque chose. Quand des auteurs publient dans des revues imposant une politique de droits d’auteur restrictive, il devient illégal (parfois pour les auteurs eux-mêmes) de déposer les articles originaux de ces recherches dans bon nombre d’archives ou de les insérer dans des supports pédagogiques ou bien encore de les employer pour tout autre usage professionnel. Ces obstacles au partage du savoir peuvent s’éviter toutefois sans intervention de la loi, si de part et d’autre scientifiques et éditeurs adoptent une doctrine juridique pour que les nouvelles découvertes soient diffusées avec un maximum d’utilité.`