Abonnements : la grandissante réticence des universités américaines
Le blog OPen Access News de Peter Stuber traduit ces derniers jours le trouble occasionné par la politique d’abonnement des grands éditeurs scientifiques auprès des grandes universités.
C’est ce dont font état un article et un communiqué de l’université Stanford et du Massachussettes Institute of Technology (MIT) face à la montée des coûts.
Le MIT publie une déclaration expliquant son choix de n’opter que pour une formule annuelle d’abonnements, au lieu de renouveler auprès du consortium auquel il adhère son contrat tri-annuel plus avantageux à la revue, mais obligeant l’Institut à garantir un niveau d’engagement constant au cours de ces trois années auprès d’Elsevier et de Wiley, ce qu’il juge ne pas pouvoir se permettre.
De son côté, le quotidien de l’université Standord The Stanford Daily rapporte la session de son sénat professoral du jeudi 5 février qui a débattu sur les incidences des abonnements papier et électroniques sur les activités d’enseignement et de recherche. Ce débat avait été amorcé par des recommandations de sa commission des bibliothèques proposant des prescriptions pour réduire la dépendance de cette université vis-à-vis des publications les plus onéreuses. Les contradictions entre l’intérêt économique et l’intérêt académique n’ont pu être tranchées. Comment alléger la dépense vis-à-vis de revues par ailleurs légitimées par l’apport académique prestigieux de grands noms du corps enseignant d’universités tout aussi prestigieuses ? Et comment s’affranchir de revues passant pour des références de qualité dans l’appréciation des candidatures aux chaires d’universités ? La solution de doter les universités de bases de réservoir de publications doit encore convaincre certains même si elle suit progressivement son chemin.