Coûts des APC et des abonnements au Royaume-Uni
Un nouveau rapport du Jisc fournit des détails sur les dépenses des établissements d’enseignement supérieur du Royaume-Uni, en termes de frais de publication (APC) et coûts d’abonnement. Les résultats sont basés sur des données entre 2013 et 2015, avec une analyse fine de la situation entre août 2014 et juillet 2015, période sur laquelle les chiffres sont considérés comme très complets.
On présente l’évolution et la répartition des APC par institutions, par éditeurs, par type de revues (full OA ou hybride). Les variations selon ces critères restent considérables, même si on constate une tendance de convergence des montants d’APC parmi les éditeurs. La moyenne globale de 1 745 £ par article (comme la valeur médiane de 1 680 £) est dépassée par les valeurs observées chez la plupart des grands éditeurs. Par ailleurs, Elsevier seul est bénéficiaire de près d’un quart du total des paiements d’APC.
Les montants APC continuent à augmenter, bien au-delà du taux d’inflation. Ils restent plus élevés pour les revues hybrides (moyenne de 1 882 £ par article) que pour les revues en libre accès `pur` (moyenne de 1 354 £), mais cette différence est en train de diminuer.
La part des APC, dans les dépenses liées aux revues, est en croissance rapide et s’élève aujourd’hui à 12 %, sur la base des chiffres connus (ce qui implique que la part des abonnements se situe à 88 %). En réalité, ce pourcentage devrait être plus fort. En effet, comme souligne le rapport à plusieurs reprises, les frais de publication payés directement par un chercheur (sans implication de son institution), ou ceux réglés de façon indirecte dans le cadre d’un «accord de compensation» (offsetting agreement) sont difficiles à prendre en compte. C’est aussi pour remédier à cette situation que la plateforme Jisc Monitor, outil d’enregistrement et de gestion d’APC au service des institutions, a été développée.
La dépense totale en coûts d’abonnements est estimée (pour 2014) à 180 millions de livres sterling. Elle assure aux éditeurs une source de revenus qui continuent à augmenter (3 % par an), mais dans une moindre mesure que dans le passé, ce qui les incite à chercher d’autres sources, notamment du côté des APC.