Débat autour des propositions britanniques en faveur de l’auto-archivage
La proposition publiée par les conseils de la recherche britanniques (Resarch Councils ou RCUK) de conditionner le financement des recherches qu’ils subventionnent à une obligation d’auto-archivage des publications suscite un vif débat. Celui-ci est tout particulièrement nourri par l’idée que l’auto-archivage pourrait entraîner des vagues de désabonnements du côté des bibliothèques de recherche et donc porter un coup grave à un certain nombre de revues. Les représentants de l’édition reprennent cette idée à leur compte. Ils contestent également l’hypothèse de rendre l’auto-archivage obligatoire, notamment par la voix de Graham Taylor (représentant de l’édition scientifique, éducative et professionnelle au sein de la Publishers Association), dans un article paru dans le quotidien The Guardian ( Don’t tell us where to publish /Vous n’avez pas à nous dire où publier) le 1er juillet dernier. Stevan Harnad réplique par une analyse critique contestant les arguments de Graham Taylor en arguant qu’aucune donnée ne vient corroborer cette crainte et tend à montrer au contraire l’effet favorable de l’archivage sur la visibilité des articles ainsi traités au sein de la communauté scientifique.