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Déclaration de Valparaiso pour une meilleure communication scientifique sur support électronique

15 janvier 2004
Publié le 27 mai 2004

Les 14 et 15 janvier 2004 s’est tenu sur le campus de la Pontificia Universidad Católica de Valparaíso (PUCV) à Valparaiso au Chili, un séminaire sur les possibilités offertes par les publications électroniques, qui a réuni 120 délégués provenant de 15 pays. Les experts suivants, entre autres, issus du milieu universitaire, de l’édition ou des bibliothèques, y ont participé : Jorge Allende (chercheur à l’Universidad de Chile), Atilio Bustos (Directeur des bibliothèques de la PUCV), Manuel Krauskopf (Recteur de l’Universidad Andrés Bello et rédacteur en chef de la revue Biological Research), Claudio Menezes (conseiller régional de l’UNESCO), Hooman Momen (rédacteur en chef du Bulletin de l’Organisation mondiale de la santé), Graciela Muñoz (membre du Comité pour la dissémination de l’information scientifique et technique de l’ICSU, et rédactrice en chef de la revue Electronic Journal of Biotechnology), Abel Packer (Directeur de BIREME), Erik Sandewall (Président du Comité pour la dissémination de l’information scientifique et technique de l’ICSU), Carol Tenopir (Professeur à l’université du Tennessee) et Jorge Walters (Responsable des technologies de l’information au BIREME). Tomàs Baiget (chef de projet, Statistical Institute of Catalonia, et rédacteur en chef de la revue El Profesional de la Información) a servi de conseiller scientifique.

A l’issue des débats, la DECLARATION suivante a été rédigée :

1. Les experts et les chercheurs doivent travailler dans le sens de la rigueur scientifique, en respectant les protocoles des méthodes scientifiques bien établies lorsqu’ils mènent leurs expériences et effectuent leur recherche et en étant objectifs lorsqu’ils évaluent le travail de leurs pairs dans les comités de lecture. De même, la rigueur scientifique s’applique de fait au processus de communication dans son ensemble par le biais des publications scientifiques.

2. Les revues doivent améliorer leur processus de production et réduire les délais de publication grâce aux nouvelles technologies.

3. L’étude des habitudes de lecture et l’analyse du marché des revues électroniques confirment nettement le fait que l’Internet est déjà un espace de convergence et le média de choix pour la transmission du savoir scientifique.

4. Les directeurs de revues scientifiques se doivent d’assurer la diffusion maximale de leurs revues, et de leur conférer une meilleure visibilité et accessibilité. Ils doivent non seulement garantir que leurs contenus et formats sont standardisés, mais aussi qu’elles sont indexées dans le plus de bases de données et de répertoires possibles et que les versions intégrales sont disponibles immédiatement dans plusieurs archives.

5. La connaissance des indicateurs actuels bibliométriques et scientométriques doit être affinée afin de s’assurer qu’ils sont appliqués de manière adéquate dans un contexte approprié et d’éviter l’apparition d’erreurs. A cette fin, le cercle vicieux actuel d’une centralisation au niveau de l’ISI doit être rompu et nous devons nous diriger vers un modèle différent, décentralisé qui ne désavantage pas la science provenant de certaines zones et s’exprimant dans certaines langues.

6. Des mesures doivent être prises par les Etats, les associations, les professionnels ou autres pour mettre en place un modèle alternatif d’évaluation de la production scientifique, pour que la science qui n’est pas écrite en langue anglaise reçoive l’attention qu’elle mérite au niveau mondial. La science transcende toutes les discriminations.

7. Les modèles de logiciels libres et de libre accès à l’information doivent être encouragés pour garantir l’égalité des chances.

8. La réduction progressive des coûts d’édition liée à la publication électronique (étant donné que les coûts de production sont de plus en plus supportés par les auteurs et les lecteurs) doit inexorablement conduire à des systèmes de communication scientifique ouverts et gérés par la communauté scientifique elle-même.

9. Les bibliothécaires et les universitaires ont la responsabilité d’apprendre aux étudiants et aux utilisateurs de manière générale comment évaluer la qualité des sources d’information qu’ils utilisent.

10. La communauté scientifique doit se réunir pour analyser, débattre de et proposer des normes de publication sur support électronique le plus rapidement possible.

Valparaiso, 15 janvier 2004 (publié le 4 février 2004)

Pour toute information complémentaire sur le séminaire II Latin American Workshop on Resources and Possibilities for Electronic Publication, voir :
http://www.icsep.info/

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