Le développement des prépublications
Les prépublications font l’objet d’un rapport rédigé par un groupe de travail du Knowledge Exchange.
Après un bref historique, les auteurs en donnent une définition : version d’un article de recherche, généralement avant l’examen par les pairs et la publication dans une revue. Ils en montrent les avantages : accélérer la diffusion vers une large audience, avoir une visibilité immédiate, améliorer l’évaluation par les pairs, représenter une manière directe pour établir des priorités dans les recherches, encourager la culture du partage et de la communication au sein des communautés scientifiques, et publier librement pour les auteurs et accéder librement pour les lecteurs. Un tableau montre la progression du nombre de prépublications, plus particulièrement dans le domaine de sciences de la vie, avec une accentuation depuis 2015. Les auteurs présentent les nombreuses créations d’archives ouvertes, aussi bien thématiques que généralistes, avec une explosion depuis 2017, et le développement par les institutions de politiques qui prennent en compte les prépublications.
Ils mentionnent les services mis en place autour d’elles, dont les épirevues. Ils notent leur place grandissante dans les citations posant la question de leur rôle par rapport aux revues. Ils énumèrent un certain nombre d’initiatives qui installent les prépublications dans le système de la publication scientifique.
Ils notent les lacunes et les barrières qui sont encore présentes, avec notamment l’insuffisance des connaissances des chercheurs concernant les prépublications, qui pourraient être levées par un guide de bonnes pratiques, le besoin de clarifier les relations prépublications-peer review et de leur reconnaitre un rôle officiel dans un système où les revues et l’évaluation par les pairs dominent. Les auteurs du rapport remarquent que tout changement de l’écosystème des prépublications devra tenir compte de toutes les parties prenantes et des implications sur le processus de recherche et de publication. Enfin, ils citent quelques modèles économiques déjà en place et se posent la question de l’intégration de tous ces serveurs de prépublications dans l’infrastructure de la communication scientifique.